Les retraités affiliés au régime complémentaire Agirc-Arrco attendaient avec impatience la nouvelle. À compter du 1er novembre 2024, leurs pensions de retraite seront revalorisées de 1,6 %.
Bien que cette hausse soit modeste en comparaison avec les 4,9 % de l'année dernière, elle reflète un compromis entre les partenaires sociaux, ajusté à une inflation en recul. Pour les 14 millions de retraités concernés, cette augmentation est une tentative de préserver le pouvoir d'achat face à une conjoncture économique complexe. Mais pourquoi ce taux est-il si bas cette année ? Et quelles sont les perspectives pour les années à venir concernant le système de retraite, les régimes complémentaires, et notamment le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco ?
Après plusieurs semaines de négociations entre les partenaires sociaux, la revalorisation des pensions complémentaires Agirc-Arrco pour 2024 a été confirmée : à partir du 1er novembre, les 14 millions de retraités affiliés à ce régime de retraite complémentaire verront une augmentation de 1,6 % de leur pension. Un chiffre modeste, mais qui marque une étape importante pour ces assurés dans un contexte économique tendu. Comment cette augmentation se compare-t-elle aux années précédentes, et qu'est-ce qui explique cette relative modération dans les cotisations et la revalorisation des points de retraite complémentaire ?
Le taux de revalorisation de 1,6 % annoncé pour novembre 2024 est bien en deçà des niveaux observés lors des deux dernières années : 4,9 % en 2023 et 5,12 % en 2022. Cette année, une pension de retraite complémentaire moyenne de 800 € bénéficiera d’une augmentation d’environ 13 € par mois. Une hausse modeste qui, bien qu’alignée sur la tendance inflationniste actuelle, risque de décevoir certains salariés du secteur privé dont la retraite complémentaire constitue une part importante de leur revenu global, calculée en fonction du nombre de points acquis et de la valeur du point.
Plusieurs facteurs expliquent pourquoi la revalorisation de 2024 se limite à 1,6 %. Tout d’abord, l'inflation, initialement estimée à 2,2 %, a été révisée à la baisse par l'Insee à 1,8 %. Le conseil d'administration de l'Agirc-Arrco, en appliquant un facteur de « soutenabilité » prévu par les accords sociaux, a réduit l’augmentation de 0,2 %, ramenant ainsi la revalorisation finale à 1,6 %. Ce compromis vise à maintenir l'équilibre financier du régime de retraite tout en tenant compte du coût économique de l’inflation. En effet, chaque point de revalorisation représente environ 1,6 milliard d'euros de dépenses annuelles pour le régime de retraite complémentaire, une charge qu'il convient de maîtriser afin de préserver les réserves nécessaires pour les 15 prochaines années.
Malgré une situation financière encore robuste, les partenaires sociaux ont dû trouver un juste équilibre entre le maintien du pouvoir d'achat des retraités et la stabilité financière à long terme du régime de retraite complémentaire, un défi dans un contexte économique incertain, influencé également par les règles de cotisation et la protection sociale. Ce modèle de cotisations versées et d’ajustements au plafond de la Sécurité sociale doit permettre aux salariés du privé, y compris les cadres, de préserver leurs droits à la retraite tout en anticipant d’éventuelles minorations ou bonus malus appliqués aux cotisations.
Pour de nombreux retraités, la pension complémentaire Agirc-Arrco constitue une part essentielle de leurs revenus, mais elle peut ne pas suffire à maintenir un niveau de vie confortable. Il existe des dispositifs d’aides financières pour compléter ces revenus et améliorer les conditions de vie des retraités.
MaPrimeAdapt’ est une aide financière proposée par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) pour faciliter l’adaptation des logements des retraités et des personnes en situation de handicap. L’objectif est de permettre aux bénéficiaires de rester à domicile dans des conditions sécurisées et adaptées à leurs besoins.
Les travaux couverts par cette aide peuvent inclure l'installation de douches sécurisées, la pose de barres d'appui, ou encore l'aménagement d'escaliers avec monte-escalier. En fonction des revenus des demandeurs, MaPrimeAdapt' peut financer jusqu'à 70 % du montant des travaux, avec un plafond maximal de 22 000 € HT de dépenses prises en charge.
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Pour bénéficier de MaPrimeAdapt’, les retraités doivent remplir plusieurs conditions d’éligibilité :