L'arthrose lombaire est une affection courante qui touche de nombreuses personnes, particulièrement avec l’âge.
Elle se manifeste par une usure progressive des articulations situées au niveau de la colonne vertébrale, provoquant des douleurs chroniques dans le bas du dos. Les symptômes incluent des raideurs, une réduction de la mobilité, et une gêne pouvant affecter la qualité de vie quotidienne. Bien que l'activité physique soit essentielle pour maintenir une bonne santé et renforcer les muscles, il est important de savoir quels exercices peuvent aggraver ces douleurs. Certains sports ou mouvements mal adaptés peuvent augmenter la pression sur les articulations et accentuer la douleur, surtout si ces exercices impliquent des flexions, des torsions excessives ou des charges lourdes. À l'inverse, d'autres types d'exercice sont particulièrement recommandés pour soulager les douleurs lombaires et renforcer la stabilité de la colonne.
Lorsqu’on souffre d'arthrose lombaire, il faut choisir avec précaution les exercices à pratiquer. Certains mouvements peuvent accentuer les douleurs et accélérer l'usure du cartilage, ce qui complique la gestion des symptômes.
Les mouvements de flexion et d'extension répétée sollicitent excessivement les vertèbres lombaires et les disques intervertébraux. Des exercices comme les redressements assis (sit-ups) et les crunchs sont particulièrement dangereux pour ceux qui souffrent d'arthrose lombaire. En effet, ces exercices impliquent une flexion intense de la colonne vertébrale, ce qui exerce une pression importante sur les disques intervertébraux et peut aggraver les douleurs existantes.
Le mouvement répétitif de flexion du tronc force les disques lombaires à se comprimer, augmentant ainsi le risque de lésions, surtout chez les personnes déjà touchées par des problèmes de dégénérescence du cartilage. À long terme, cela peut entraîner des hernies discales ou exacerber les symptômes d'arthrose.
Les extensions arrière, comme la position du cobra en yoga, où le corps est arqué vers l’arrière, sont également déconseillées. Ce mouvement provoque une extension excessive de la colonne vertébrale, ce qui peut aggraver la compression des facettes articulaires dans la région lombaire et provoquer des douleurs accrues. Ce type d’exercice sollicite fortement les articulations vertébrales déjà fragiles, ce qui peut accélérer leur usure.
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Les exercices impliquant une torsion importante du tronc, comme les twists russes, sont également à éviter. Les twists russes consistent à s’asseoir avec les genoux pliés tout en tournant le buste de gauche à droite, en tenant un poids ou non. Bien que cet exercice soit souvent recommandé pour renforcer les muscles obliques, il peut être extrêmement nocif pour ceux qui souffrent de douleurs lombaires.
La torsion forcée du tronc peut provoquer une pression excessive sur les disques intervertébraux et les articulations lombaires, ce qui augmente les risques de lésions. Ces mouvements de rotation sollicitent les muscles stabilisateurs du dos de manière déséquilibrée, ce qui peut perturber l’alignement de la colonne vertébrale. En outre, les rotations excessives peuvent exacerber la douleur lombaire en créant des microtraumatismes dans les tissus mous environnants et en augmentant les tensions musculaires.
Les exercices de musculation lourde, en particulier ceux qui impliquent de soulever des charges importantes tout en sollicitant les hanches et le bas du dos, sont à proscrire en cas d’arthrose lombaire. Des exercices tels que les squats profonds et le soulevé de terre imposent une charge importante sur les articulations de la colonne lombaire, en particulier sur les disques intervertébraux et les muscles stabilisateurs.
Lorsque vous effectuez un squat profond, vos genoux et vos hanches fléchissent de manière importante, ce qui augmente la pression sur le bas du dos. La colonne vertébrale se retrouve dans une position vulnérable, car les disques lombaires doivent supporter une pression supplémentaire. Pour les personnes souffrant d'arthrose, cette surcharge peut accélérer la dégradation du cartilage, provoquer des microtraumatismes et exacerber les douleurs lombaires.
De plus, le soulevé de terre, bien qu'efficace pour renforcer les muscles des jambes et du bas du dos, sollicite fortement la région lombaire, surtout lorsque le mouvement n'est pas parfaitement exécuté. Le fait de soulever une charge lourde à partir d’une position accroupie impose une compression intense sur les disques vertébraux et peut entraîner des blessures sévères chez ceux qui ont une colonne fragilisée.
Les exercices cardiovasculaires à fort impact, comme la course à pied ou la corde à sauter, sont également déconseillés pour les personnes souffrant d'arthrose lombaire. Ces activités créent des impacts répétés entre le sol et les articulations, ce qui peut entraîner une détérioration plus rapide des disques et du cartilage dans la région lombaire.
Lors de la course à pied, chaque foulée génère des chocs qui remontent des pieds jusqu'à la colonne vertébrale. Bien que la course soit bénéfique pour la santé cardiovasculaire, elle impose des microtraumatismes aux vertèbres et aux articulations. Pour ceux qui souffrent d'arthrose lombaire, ces impacts constants peuvent aggraver les symptômes et réduire la mobilité.
De même, la corde à sauter, qui implique des sauts fréquents et répétés, peut exacerber les douleurs lombaires. Les chocs répétés, associés aux mouvements rapides des jambes et des bras, mettent une pression importante sur la colonne vertébrale, ce qui peut aggraver l’usure du cartilage et des articulations. Cela peut également entraîner des spasmes musculaires et une raideur accrue dans le bas du dos.
Soulager l’arthrose lombaire nécessite une approche globale qui combine des exercices adaptés, une alimentation équilibrée, et un suivi médical. Voici quelques solutions pour réduire les symptômes et améliorer la qualité de vie.
L’activité physique reste l’un des meilleurs moyens de soulager les douleurs liées à l’arthrose lombaire, mais il est indispensable de choisir les bons mouvements. Les exercices de gainage et les étirements doux sont particulièrement efficaces pour renforcer les muscles du dos et améliorer la stabilité de la colonne vertébrale sans aggraver les symptômes.
Un exercice de gainage recommandé consiste à se placer à quatre pattes sur le sol. Ensuite, tendez un bras devant vous et la jambe opposée vers l’arrière, en maintenant la position pendant quelques secondes tout en gardant le dos droit. Ce type de mouvement renforce les muscles stabilisateurs sans imposer de stress excessif sur les articulations.
Les étirements sont également essentiels pour maintenir la souplesse du dos. Par exemple, la posture du chat, où l’on alterne entre le dos rond et le dos creux à quatre pattes, aide à améliorer la mobilité de la colonne et à réduire la raideur.
Des activités à faible impact comme la marche ou la natation peuvent aussi être pratiquées régulièrement pour améliorer la santé globale et réduire la douleur sans risquer d’aggraver les articulations. Ces activités favorisent la circulation sanguine et contribuent à maintenir une bonne condition physique générale.
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En complément des exercices, une alimentation équilibrée est primordial dans le traitement de l’arthrose lombaire. Adopter un régime anti-inflammatoire peut contribuer à réduire l'inflammation chronique des articulations et à soulager les symptômes. Les aliments riches en oméga-3, comme les poissons gras, ainsi que les fruits et légumes riches en antioxydants, sont particulièrement bénéfiques pour préserver la santé des articulations.
Il est aussi recommandé de limiter les aliments ultra-transformés et riches en sucres, qui peuvent accentuer l’inflammation. Maintenir un poids sain est également important, car un excès de poids peut augmenter la pression sur les articulations lombaires, aggravant les douleurs.
Si les symptômes persistent malgré les exercices et les ajustements alimentaires, il est important de consulter un médecin ou un spécialiste en kinésithérapie. Un professionnel de la santé pourra évaluer votre état et vous proposer des traitements adaptés, comme des séances de rééducation ou des techniques spécifiques pour améliorer la mobilité et la stabilité du dos.
En fonction de la gravité de la situation, le médecin peut également vous prescrire des anti-inflammatoires ou recommander des thérapies complémentaires comme l’hydrothérapie ou la thérapie par ondes de choc. Ces traitements peuvent aider à réduire la douleur et à améliorer la qualité de vie à long terme.