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Parkinson : Quels sont les symptômes affectant les jambes ?

La maladie de Parkinson est l'une des affections neurodégénératives les plus courantes et bouleversantes, affectant des millions de personnes dans le monde.

Louise

Posté le
9/11/2024
Mis à jour le
9/11/2024
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Bien au-delà des tremblements emblématiques, elle impacte progressivement les fonctions motrices essentielles, rendant chaque mouvement plus difficile et affectant des gestes du quotidien autrefois anodins. Parmi les zones les plus touchées par la maladie, les jambes subissent de divers symptômes tels que douleurs, rigidité, perte d’équilibre et faiblesse musculaire, entravant gravement la mobilité et l’autonomie.


Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une pathologie complexe qui affecte petit à petit le système nerveux central.

Comment évolue la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui affecte principalement les cellules productrices de dopamine dans une région spécifique du cerveau appelée la substantia nigra. La dopamine, un neurotransmetteur essentiel, régule les mouvements, l'humeur et de nombreuses autres fonctions corporelles. Lorsque les cellules dopaminergiques se détériorent, cela entraîne une diminution progressive de la dopamine, provoquant des troubles moteurs et non moteurs caractéristiques de la maladie.

La maladie évolue en plusieurs phases :

  • Phase précoce : Les symptômes sont souvent légers et peuvent inclure des tremblements discrets d'une main, des douleurs musculaires ou une légère lenteur des mouvements (bradykinésie).

  • Phase intermédiaire : Les tremblements et la rigidité deviennent plus apparents, et la démarche ainsi que l'équilibre sont souvent affectés. Les patients peuvent aussi développer des symptômes non moteurs, tels que l'anxiété ou des troubles du sommeil.

  • Phase avancée : Les symptômes moteurs se généralisent, avec une rigidité accrue et des difficultés importantes de mouvement. Des troubles cognitifs et une démence peuvent également survenir, impactant fortement la qualité de vie.

La progression de la maladie varie d'une personne à l'autre, mais l’identification des symptômes précoces et une prise en charge rapide peuvent atténuer certains effets et ralentir leur évolution.

Quelles sont les personnes touchées par la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson touche environ 1 à 2% de la population de plus de 65 ans, et sa prévalence augmente avec l’âge. Bien que les hommes soient légèrement plus affectés que les femmes, les causes précises de cette différence ne sont pas complètement élucidées.

Outre l’âge, certains facteurs de risque augmentent la probabilité de développer la maladie :

  • Prédispositions génétiques : Environ 10 à 15 % des cas de Parkinson sont associés à des mutations génétiques spécifiques. Ces cas de Parkinson héréditaire tendent à se manifester plus tôt, avant 50 ans.

  • Exposition environnementale : Des études ont suggéré un lien entre l’exposition à certains pesticides, herbicides et métaux lourds et le développement de la maladie. Les zones rurales et les professions agricoles présentent des taux légèrement plus élevés de Parkinson.

  • Historique de traumatismes crâniens : Les personnes ayant subi des blessures à la tête sont plus susceptibles de développer la maladie, bien que ce facteur reste encore en cours d’étude.

La maladie de Parkinson peut affecter de façon significative les capacités physiques et mentales, mais des stratégies thérapeutiques permettent de mieux vivre avec ses symptômes au quotidien.

Quels sont les symptômes dans les jambes de la maladie de Parkinson ?

Les symptômes de la maladie de Parkinson évoluent progressivement, impactant souvent les jambes et limitant la mobilité au fil du temps. Identifier ces signes dès leur apparition peut permettre une prise en charge efficace pour préserver l’autonomie.

Les types de douleurs dans les jambes

La douleur dans les jambes est fréquente chez les personnes atteintes de Parkinson et peut revêtir plusieurs formes :

  • Douleur centrale : Souvent ressentie comme une brûlure ou des picotements, elle est parfois exacerbée par le froid et touche généralement le côté le plus atteint par la maladie.

  • Douleur musculo-squelettique : La rigidité et la posture anormale provoquées par la maladie entraînent des douleurs dans les muscles et les articulations, notamment aux genoux, aux hanches et aux mollets.

  • Douleurs neuropathiques : Causées par la compression des nerfs lombaires, ces douleurs se traduisent par des engourdissements, des picotements ou des sensations de décharges électriques qui irradient des fesses jusqu’aux pieds.

Ces douleurs varient en intensité et nécessitent souvent un ajustement des traitements pour offrir un soulagement efficace.

Faiblesse des membres inférieurs

La faiblesse des jambes est un symptôme courant de la maladie de Parkinson, se manifestant par une sensation de lourdeur ou de fatigue intense, parfois décrite comme des « jambes en plomb ». Cette faiblesse touche également les muscles des hanches et des cuisses, rendant les mouvements plus lents et moins puissants.

Ce phénomène, appelé bradykinésie, réduit la capacité du patient à réaliser des mouvements de grande amplitude et affecte des gestes simples, comme se lever d'une chaise ou monter des escaliers. Elle est due en grande partie à la diminution de dopamine, qui perturbe la coordination et la vitesse des mouvements.

Difficultés à la marche et risques de chute

Les troubles de la marche sont un signe caractéristique de l’évolution de la maladie :

  • Freezing : Blocage soudain des jambes lors de la marche, donnant l'impression que les pieds sont collés au sol. Ce symptôme est fréquent aux débuts et lors des changements de direction.

  • Démarche hachée : Les patients développent une marche lente et instable, avec des pas plus courts et parfois une tendance à accélérer soudainement (festination).

Ces difficultés augmentent le risque de chute, notamment dans les espaces restreints ou lorsque des obstacles se présentent. Elles peuvent grandement affecter la confiance des patients dans leurs déplacements.

Perte d’équilibre et troubles de la posture

La perte d’équilibre et la posture voûtée sont fréquentes dans la maladie de Parkinson. La rigidité musculaire entraîne souvent une posture penchée vers l'avant, ce qui modifie le centre de gravité du patient et augmente le risque de chute. Cette instabilité est accentuée par la diminution des réflexes posturaux et l'affaiblissement des muscles stabilisateurs.

Les patients peuvent également avoir du mal à corriger leur posture en cas de déséquilibre, rendant les déplacements encore plus risqués, surtout sur des surfaces inégales ou glissantes.

Comment soigner et gérers ces symptômes ?

La gestion des symptômes de la maladie de Parkinson nécessite une approche multidisciplinaire, combinant traitements médicaux, thérapies physiques et adaptations de l’environnement. Ces stratégies permettent d’atténuer les effets des symptômes moteurs et non moteurs, en favorisant une meilleure qualité de vie et autonomie.

Traitements médicaux

Les traitements médicaux visent principalement à compenser la perte de dopamine dans le cerveau, principale cause des symptômes moteurs. Les médicaments dopaminergiques, tels que la L-Dopa et les agonistes de la dopamine, sont couramment utilisés pour soulager la rigidité, la lenteur des mouvements et les tremblements. Cependant, un ajustement précis des doses est souvent nécessaire pour éviter les effets secondaires et gérer les fluctuations des symptômes.

Dans certains cas, des traitements spécifiques peuvent être prescrits pour des douleurs liées à la maladie, comme les injections d’apomorphine pour soulager rapidement les douleurs motrices. Pour les douleurs centrales plus intenses, des médicaments de type morphinique peuvent être envisagés sous la surveillance d’un spécialiste.

Approches non médicamenteuses pour les douleurs et la mobilité

Les thérapies non médicamenteuses sont essentielles pour gérer les symptômes de Parkinson, notamment ceux qui touchent les jambes. Des approches telles que la kinésithérapie et la physiothérapie aident à maintenir la souplesse des muscles, à améliorer l’équilibre et à réduire les douleurs musculo-squelettiques. Des exercices d’étirement, de renforcement musculaire et de posture sont fréquemment recommandés pour limiter la rigidité.

Des activités comme la gym douce et le yoga se sont révélées bénéfiques pour les patients, car elles favorisent à la fois l’équilibre, la flexibilité et la relaxation. La sophrologie et l’hypnose peuvent également aider à mieux gérer la douleur et à réduire l’anxiété liée à la maladie, offrant ainsi une amélioration du bien-être général.

Adapter son environnement pour éviter les chutes

L’aménagement du domicile est essentiel pour prévenir les chutes et rendre les déplacements plus sûrs. Cela inclut l’installation de barres d’appui dans les zones à risque (salle de bain, toilettes), l’ajout de surfaces antidérapantes et de lampes avec détecteurs de mouvement pour éviter les accidents nocturnes. Le désencombrement des espaces et le retrait des tapis glissants sont aussi des mesures simples et efficaces pour sécuriser le logement.

> Quels sont avantages fiscaux liés à la maladie de Parkinson ?

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