La maladie d'Alzheimer est un long chemin, difficile et éprouvant, non seulement pour les personnes qui en souffrent, mais aussi pour leurs proches, souvent témoins d'une transformation bouleversante.
Au fil du temps, la maladie progresse et atteint un stade où la fin de vie devient inévitable, apportant des signes spécifiques qui nécessitent une attention particulière. Reconnaître ces signes permet d'offrir un accompagnement plus adapté et empreint d'humanité, de soulager les souffrances et d'assurer une transition aussi sereine que possible.
La phase terminale de la maladie d’Alzheimer, une pathologie dégénérative et neurodégénérative, représente une étape difficile, marquée par une intensification des symptômes et un déclin progressif des fonctions cognitives et cérébrales de la personne atteinte. Cette phase requiert une attention spécifique pour répondre aux besoins particuliers des personnes atteintes de démences et d'autres maladies neurodégénératives.
La maladie d'Alzheimer, comme d’autres formes de démences, progresse en plusieurs stades distincts, chacun ayant des impacts significatifs sur le quotidien des personnes atteintes.
Dans les premiers stades, les troubles cognitifs commencent à se manifester par des pertes de mémoire légères, des difficultés de concentration et une désorientation. Ces troubles cognitifs et atteintes cérébrales se traduisent par des difficultés croissantes à accomplir des tâches simples, signalant l’avancée de la dégénérescence.
À un stade modéré, les atteintes cognitives s'intensifient, entraînant une dégradation marquée des capacités intellectuelles et une perte accrue d’autonomie. Les troubles du comportement deviennent également plus fréquents, avec des signes comme l’agitation, la confusion et une difficulté à reconnaître les proches ou à se situer dans le temps et l’espace.
La progression vers le stade avancé marque une détérioration majeure des fonctions cérébrales et cognitives. La personne atteinte de cette maladie neurodégénérative est alors souvent incapable de se reconnaître elle-même ou de reconnaître ses proches. Les troubles de la communication deviennent sévères, rendant la personne incapable de répondre verbalement ou de comprendre des instructions simples. Ce stade avancé est caractérisé par une fragilité extrême et prépare à la phase terminale, une étape de défaillance généralisée.
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Dans la phase terminale de la maladie d'Alzheimer, la dégénérescence cérébrale et le déclin des fonctions cognitives atteignent un niveau critique. Les fonctions essentielles du corps et de l’esprit sont profondément altérées, plongeant la personne atteinte dans un état de dépendance totale. Les patients nécessitent une assistance complète pour se nourrir, se déplacer et accomplir les soins de base.
La communication verbale devient le plus souvent impossible en raison des atteintes cérébrales sévères ; seuls quelques regards ou de faibles réactions témoignent encore de la conscience de la personne vis-à-vis de son environnement. Cet état de dégénérescence terminale souligne l’importance d’un accompagnement adapté et bienveillant pour préserver la dignité de la personne jusqu’à la fin de sa vie.
La fin de vie chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer se manifeste par des signes physiques, fonctionnels et cognitifs très marqués. Reconnaître ces signes permet d’offrir un accompagnement plus adapté, en accordant au patient le confort et le soutien nécessaires dans cette phase difficile.
Les signes physiques sont souvent les premiers indicateurs de la fin de vie chez les patients Alzheimer. Parmi eux, la perte de poids est l’un des plus frappants, résultant d'une diminution de l'appétit, d'une difficulté accrue à manger, et de la dénutrition qui en découle. Cette faiblesse nutritionnelle entraîne également une diminution de la masse musculaire, rendant le patient de plus en plus fragile et vulnérable.
Les troubles respiratoires font aussi partie des signes observés en fin de vie, avec des changements dans le rythme de la respiration. Des pauses respiratoires (ou "respiration de Cheyne-Stokes") ou une respiration superficielle peuvent apparaître, traduisant une faiblesse progressive des fonctions vitales.
Enfin, le patient est particulièrement sensible aux infections, notamment aux infections pulmonaires et urinaires, qui peuvent rapidement s’aggraver et précipiter l’état général.
La dégradation des fonctions de base est une caractéristique majeure de la phase terminale de la maladie d’Alzheimer. Les patients éprouvent des difficultés extrêmes à s'alimenter et à s'hydrater en raison de la dysphagie, une altération de la capacité à avaler, qui peut engendrer des risques de fausse route et d’étouffement.
La perte de la communication est un autre signe de déclin des fonctions de base. Le patient peut ne plus être en mesure de s'exprimer verbalement ni de comprendre les messages qui lui sont adressés, créant une barrière entre lui et ses proches. Cette incapacité à communiquer verbalement rend d’autant plus essentiel l’usage de la communication non verbale, comme les regards ou les gestes doux, pour préserver un lien affectif.
L'immobilité est également un signe marquant de la dégradation des fonctions. Le patient devient souvent incapable de se déplacer seul, restant allongé ou assis la plupart du temps, ce qui favorise l'apparition d’escarres, ou plaies de pression, causées par l’immobilité prolongée. Ces plaies peuvent être douloureuses et nécessitent des soins constants pour éviter les complications.
Les altérations de l’état de conscience et de la cognition sont également caractéristiques de la fin de vie chez les patients Alzheimer. Les patients dorment de plus en plus et sont souvent difficiles à réveiller, témoignant d’une fatigue extrême. Lorsqu’ils sont éveillés, ils peuvent être confus, désorientés, et parfois ne plus reconnaître les visages de leurs proches.
Les épisodes de désorientation sont fréquents et peuvent être accompagnés d’agitation. Le patient peut devenir anxieux, voire agité, dans des moments où il se sent perdu ou en insécurité. Ces épisodes requièrent des gestes rassurants de la part des proches et des soignants pour apaiser le patient, en créant un environnement calme et sécurisant.
Accompagner un patient atteint de la maladie d'Alzheimer en fin de vie est une démarche complexe qui nécessite une attention particulière aux besoins du patient et de ses proches. Une approche globale, intégrant soins palliatifs, soutien émotionnel et adaptation de l'environnement, est essentielle pour assurer une fin de vie digne et apaisée.
Les soins palliatifs visent à améliorer la qualité de vie des patients en phase terminale en soulageant la douleur et en gérant les symptômes physiques et psychologiques. Pour les patients atteints d'Alzheimer, cela inclut la prise en charge de la douleur, la gestion des troubles de la déglutition, la prévention des escarres et le soutien psychologique. L'équipe soignante, composée de médecins, infirmiers, psychologues, aidants et autres professionnels de santé, collabore étroitement pour offrir des soins personnalisés adaptés aux besoins spécifiques de chaque patient.
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La fin de vie d'un proche atteint d'Alzheimer est une épreuve émotionnelle intense pour la famille. Le soutien émotionnel est donc primordial pour aider les proches à traverser cette période difficile. Les équipes de soins palliatifs offrent un accompagnement psychologique, des groupes de parole et des conseils pour aider les familles à comprendre la progression de la maladie et à gérer le deuil.
Ce soutien permet aux proches de mieux appréhender les changements comportementaux du patient et de trouver des ressources pour faire face à la situation.
Un environnement adapté est souvent nécessaire pour assurer le confort et la sécurité du patient en fin de vie. Des aménagements spécifiques peuvent grandement améliorer la qualité de vie du patient. À cet égard, le dispositif MaPrimeAdapt', mis en place par le gouvernement français, offre une aide financière pour financer les travaux d’adaptation du logement des personnes âgées ou en situation de handicap. Cette aide peut couvrir jusqu'à 70 % du montant des travaux, dans la limite d'un plafond de 22 000 € hors taxes, en fonction des revenus du bénéficiaire.
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Pour bénéficier de MaPrimeAdapt', il est nécessaire de faire appel à un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) habilité par l'ANAH ou par France Rénov'.